Répartition spatiale des valeurs immobilières et enjeux dans l’aire résidentielle transfrontalière de Luxembourg

Lanciné Diop

Les deux dernières décennies ont donné lieu à l’émergence de Luxembourg comme un pôle économique de plus en plus important dans sa région transfrontalière. Les besoins de l’économie du pays ont obligé le Grand-duché à faire appel à une main d’œuvre étrangère dont une grande partie est issue des régions frontalières proches. Cette situation a conduit à l’émergence d’un espace transfrontalier de plus en plus intégré sur le plan fonctionnel mais peut être aussi socialement fragmenté. Pour éclairer les dynamiques à l’œuvre au Luxembourg, nous avons fait une analyse spatiale exploratoire et diachronique de la concentration résidentielle d’une catégorie d’actifs occupant des emplois hautement qualifiés au Luxembourg: « les métropolitains supérieurs ». Les résultats montrent une forte polarisation résidentielle des actifs métropolitains supérieurs dans les principaux centres urbains en 1999. En 2008, ce phénomène s’est prolongé le long des principaux axes de transport, mais aussi autour de plusieurs communes belges et françaises proches de la frontière. Malgré la présence de la frontière on remarque une forte composante régionale dans la concentration des métropolitains supérieurs. La frontière apparaît donc non seulement comme un accélérateur du processus de métropolisation mais aussi un instrument puissant de recompositions socio-résidentielles.

Zitiervorschlag

Diop, L. (2011). Répartition spatiale des valeurs immobilières et enjeux dans l’aire résidentielle transfrontalière de Luxembourg (Working Papers du CEPS/INSTEAD Nr. 48). Esch/Alzette. Centre d’études de populations, de pauvreté et de politiques socio-économiques (CEPS/INSTEAD).

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